Paris 2024, un cheval court sur la Seine et la revanche des nerds s’organise autour d’une table de ping-pong. Miki sort de sa chambre, pose son téléphone sur une voiture et enregistre un plan fixe à l’arrière d’un Buffalo Grill. Proche de la caméra, comme tombée du lit pendant la pause clope des employés, elle commence : « À 19 ans je suis tombé sur un mec, 19 mois pour qu’il me sorte de la tête ».
Désarmante de simplicité, les réseaux s’interrogent et s’emballent. Le morceau atteint rapidement les millions d’auditeurs.

Miki sort ses deux premiers morceaux « échec et mat » et « jtm encore ». On y découvre une pop moderne et hybride qui mélange un récit intime et direct avec des productions audacieuses et percutantes. Miki chante, parle et écrit à la première personne. Elle se constitue tous les jours un matériel foisonnant de mélodies, de punchlines, de moments vécus ou hallucinés et de messages whatsapp.

À force de découpe et d’assemblage, elle compose un univers personnel auquel on s’identifie. Avec une liberté de ton, elle aborde le léger comme le grave avec distance et auto-dérision. Rien ne tombe du ciel (à part les météorites), ça fait deux ans qu’elle fait des concerts et qu’elle teste des choses sur scène pour peaufiner son projet.

La surprise et la curiosité poussent les gens à en découvrir plus sur scène. Sur la foi de deux morceaux, elle remplit en quelques jours le Point Éphémère. La suite des sorties « cartoon sex » et « scorpion ascendant scorpion » confirment son ton si particulier : « J’ai un prof de tennis qui m’a touché là où fallait pas, Depuis j’suis un peu ping-pong ding-dong ». Sa prestation remarquée aux Transmusicales de Rennes confirment son ascension : Miki part en tournée dans toute France, son concert au Cabaret Sauvage affiche complet et elle lance déjà un Olympia, avant même la sortie de son EP.
Ce dernier, Miki le nomme « graou », comme l’expression qu’elle utilise quand il lui arrive
« un truc pas cool mais pas grave ». Disponible le 7 mars prochain, il regroupe les premiers sons auxquels s’ajoutent les inédits « miki cowboy », « motherlode » et « héroïne ». Miki continue d’écrire son histoire, graou partout.